G Comme j'avais beaucoup marché, j'étais fatigué, G Je vois une espèce de ferme, je me dis : je vais m'arrêter. C J'ai fait : Hey ! Hey, là-dedans ! Y a-t-il quelqu'un de vivant, C G Je me sentais vraiment seul devant la maison, D7 Quand soudain devant moi, un grand gaillard de fermier D7 G Vient me braquer son canon à la hauteur du menton. G Je tombais sur les genoux en criant : Mais, vous êtes fou G Moi, j'aime bien les fermiers, ne me tuez pas, s'il vous plaît. C Il s'en est fallu d'un rien qu'il me tire comme un lapin, C G C'est vous l'espèce de vagabond qui vient pour mendier. D7 J'ai fait : non, non, non, je ne suis pas ce que vous croyez, D7 G En droit, je suis licencié, j'ai fait l'université. G Alors, arriva la fille qui s'appelait Rita, G Elle semblait tout droit sortir de la Dolce Vita, C Je me suis mis en devoir de l'amadouer comme son père, C G Je lui ai dit : la jolie ferme que vous avez là. D7 Dites-moi, qu'est-ce qu'un étudiant connaît à l'agriculture, D7 G J'ai répondu : brave gens, je suis un puits de culture. G En voyant mes ongles sales, il sut que je travaillais, G Il me dit d'un air futé : vous avez l'air fatigué. C Oh oui, j'ai fait huit cents bornes et j'en ai vraiment plein le dos. C G Il me jeta sur la paille avec les bestiaux. D7 Tâchez de rester tranquille ou sinon, moi, je me fâche, D7 G Ne touchez pas à ma fille et demain, faut traire les vaches. G Je ne dormais que d'un oeil quand Rita vint me secouer, G Elle me faisait de l'oeil comme Tony Perkins, C Elle me dit : viens prendre une douche, je vais te montrer où c'est. C G J'ai répondu : hey ! Hey ! Hey ! Ce coup-là, on m'l'a déjà fait. D7 J'essayais de me défiler, je ne savais plus trop comment D7 G Et Rita insistait vraiment très, très gentiment. G Je ne pouvais plus m'en tirer, j'avais l'air d'un lâche, G J'aurais pas dû accepter demain d'aller traire les vaches. C Pour sortir de cette histoire, fallait trouver un moyen, C G J'ai dit : Vive Fidel Castro, c'est un bon copain. D7 Rita parut suffoquée, j'ai cru que c'était gagné, D7 G Quand le fermier, soudain surgit en hurlant : qu'est-ce que t'as dit ? G J'ai dit : vive Fidel Castro, vous m'avez compris, G Il me tomba sur le dos à bras raccourci C Rita parla de sa mère qui dormait au cimetière, C G Tandis que le vieux me flanquait un coup dans le buffet. D7 En enfer, je t'expédie si tu ne t'en vas pas tout de suite, D7 G Espèce d'étudiant pourri, espèce de rat communiste. G Il me jeta à la tête un paquet de Reader's Digest, G Moi, je fis une pirouette, le vieux prit son escopette, C Je passai par la fenêtre à cent quatre-vingt à l'heure C G Et j'atterris en tempête dans un pot de fleurs D7 Revenez, criait Rita, le père chargeait son engin, D7 G Quand le soleil se leva, moi, j'étais déjà très loin. G Même si Rita est partie, je ne reviendrai pas de sitôt G Chez ce vieux fermier maudit, car j'ai trouvé un boulot, C Mais la sacrée vieille canaille espère bien me faire cueillir C G Un jour par son F.B.I., mais il peut courir. D7 Je continue à pense, envers et contre tout, D7 G Sans liberté de parler, on est moins que rien du tout.
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